Fabrice
Pouyet

Categorie

PHOTOGRAPHIE

Pays - Ville

FRANCE - CASTELNAU D'ESTRETEFONDS

À PROPOS DE L'ARTISTE

J’ai commencé à pratiquer la photo un peu par hasard, sur Paris, après avoir acheté un compact FUJI X100T pour mes 60 ans, sans avoir un « objectif » vraiment précis, le critère de choix étant d’emmener fréquemment cet appareil avec moi (poids, robustesse, qualité d’images).

Puis j’ai suivi les cours à l’Atelier des Beaux Arts de la ville de Paris (ABA) où était déjà inscrite mon épouse, lors desquels j’ai balayé une partie des possibilités de création de ce media.

Revenu sur Toulouse , j’ai principalement fait mes armes au sein du Centre Culturel Saint Cyprien, et j’ai côtoyé d’autres associations qui m’ont aidé dans ma démarche, en particulier DECLIC et le Labo Sauvage.

Octobre Rose

Dans le cadre du projet mené par la Mairie de Castelnau sur le thème Octobre Rose, je propose de suivre Christelle (@christelle.descarmes) actuellement en traitement de rémission du cancer du sein.

 

Plusieurs images sont présentées et mettent en perspectives les prémisses de la maladie, les doutes, les peurs, la rémission et l’avenir, etc. Les images choisies par le photographe sont commentées par Philippe de Roquemagne, son compagnon .

 

Pendant les shootings Christelle était habillée par la modiste toulousaine Dorota BAKOTA (@dorotabakota) travaillant pour l’association @be.happy.asso.soignants qui propose aux personnes atteintes de cancer une thérapie par l’image. Cette association œuvre depuis de longue année ; en 2025 un défilé a été organisé au MEET.

 

Photo 1 :

Assise au seuil de l’ombre, elle tient entre ses doigts un cœur frêle, peint aux couleurs de la vie sauvée.

 

Là, vestale moderne, elle veille non sur des braises éteintes, mais sur l’espérance palpitante.

 

Son regard, baissé vers l’éclat simple du rose, recueille les prières muettes de toutes celles qui ont affronté l’abîme et sont revenues, les bras lourds d’une beauté plus vraie.

 

Le tissu qui effleure le sol est un fleuve silencieux, charriant l’écho des combats et des renaissances.

Elle ne se lamente pas, elle n’exhibe rien ; elle incarne, en un seul geste suspendu, l’invisible serment de toutes les âmes blessées : aimer encore, malgré tout.

 

Son corps, devenu sanctuaire, raconte mieux que mille mots que la dignité n’est pas un vêtement, mais une lumière que même la nuit n’efface pas.

 

Et dans cette image simple, qui semble murmurée plus que montrée, c’est toute l’humanité qui retient son souffle.

 

Photo 2

Elle baisse la tête non par faiblesse, mais par serment.

 

Sous la draperie légère, la mémoire des luttes se mêle à la douceur du pardon.

 

Le noir de la robe, dense comme l’ombre des jours de doute, épouse la lumière rose, fragile mais invincible.

 

Chaque fibre de son être parle d’un combat silencieux, d’une fidélité au souffle premier.

 

Elle ne réclame rien, n’exhibe rien : elle est l’offrande discrète de celles qui ont traversé l’épreuve et qui, sans bruit, enseignent la grandeur d’être vivante.

 

Ainsi passe, entre le deuil et l’espérance, la plus pure image de la dignité.

 

 Photo 3 :

De la cendre et de la lumière, elle a fait son armure.

 

Sous le voile, ce n’est plus la chair, mais la braise vive d’une âme indomptable.

 

Elle se dresse, falaise muette défiant la furie des vents, rocher que ni la nuit, ni l’orage n’ont su entamer.

 

Les tempêtes glissent sur elle comme l’eau sur la pierre ; ses blessures, tissées dans l’aube, deviennent parures.

 

Chaque pas est une victoire silencieuse, chaque souffle une prière offerte aux cieux lointains.

 

Ayant traversé le naufrage, la pénombre, l’effritement des jours, elle marche encore, sans se briser.

 

Et dans la vibration du silence, dans la lenteur du geste, s’élève l’hymne secret des âmes invaincues.

 

Photo 4 :

Elle s’incline, non sous le poids de la défaite, mais pour recueillir ce qui survit quand les tempêtes se sont tues.

 

Le voile pâle glisse sur ses épaules comme une aurore neuve, ourlée de toutes les blessures refermées.

 

L’étoffe sombre, épaisse et profonde, épouse la mémoire des luttes que nul regard ne soupçonne.

 

Elle est semblable aux promontoires solitaires que les ouragans cinglent en vain, dressée face à l’assaut des âges, invaincue dans son silence.

 

Chaque mouvement, grave et contenu, parle d’une noblesse trempée dans l’orage, d’un éclat tiré des abîmes.

 

Elle n’offre pas son visage à l’orgueil, mais son âme au recommencement.

 

Et dans la lenteur du geste, dans le frisson du tissu effleurant l’air, monte l’hymne taciturne de celles qui savent aimer jusque dans la nuit la plus épaisse.

 

Photo5

Christelle est sortie de son cadre habituel, elle a vaincu ses peurs.