Peggy
Renaud

Categorie

ART RÉCUP - CÉRAMIQUE - PHOTOGRAPHIE

Pays - Ville

FRANCE - CAHORS

L'ARBRE À VOEUX

Peggy Renaud sera présente pour la réalisation collective de « L’Arbre à Vœux » les 27 et 28 juillet 2024 à Castelnau d’Estretefond. Tous pourront intégrer un vœu positif à l’œuvre en insérant un message dans une bouteille, un sac suspendu ou en ajoutant un signe à un élément existant. Pour en savoir plus cliquez ici !

À PROPOS DE L'ARTISTE

Je suis née à Reims en 1976. J’ai étudié les Arts Appliqués à Troyes. J’ai travaillé dans le milieu de la communication visuelle, de l’imprimerie, du « visual merchandising », et du spectacle vivant (Organisation d’événements culturels). J’ai migré vers le soleil et la douceur du sud-ouest en 2006. Installée dans le Lot pour le travail (Artisane salariée dans une manufacture de céramique), je consacre mon temps libre à ma création (Art Récup’ : mes Zozos sont des masques et des personnages en assemblage d’objets de récupération), à la photographie qui me tient à coeur depuis l’âge de 17 ans, et à la terre (Modelage). J’ai décidé de montrer mes créations au public et d’exposer en 2016. Et j’ai posé mes valises et mes crayons dans les bois de Pomarède (46) en 2021, avec un atelier, un vrai, pour la première fois !

 

// Art Récup’ : Je récupère et redonne vie.

   J’utilise la récupération d’objets que je glane, chine, ramasse, collecte partout où je vais. Bois, métaux, ficelles, perles, graines, etc. que j’assemble pour en faire des visages ou des personnages expressifs. Chaque objet trouvé ou acheté a une histoire. Les assembler en recrée une autre, pour une nouvelle vie. Je suis fascinée par la matière et le recyclage. En opposition à ce vaste monde de la sur-consommation. La Nature est ma principale source d’inspiration. J’ai un profond respect pour elle. Et je tente de lui rendre hommage par le biais de mon travail.

Je m’inspire également des arts d’Afrique pour lesquels j’ai une grande passion. J’ai vécu au Nigeria étant petite, j’ai voyagé en Afrique de l’ouest (Sénégal, Mauritanie, Maroc, Mali, Burkina Faso, …); J’ai travaillé pour des projets culturels au Mali, au Bénin, en France pour la valorisation des cultures africaines, etc.

 

// Céramique :

   Quel plaisir de travailler la terre ! Qu’elle soit grès ou porcelaine, noire ou blanche, avec ou sans émail, … J’aime à y chercher des lignes et des reliefs, des contrastes toujours, des mystères encore, qui peuvent rappeler des formes organiques ou végétales, voire sous-marines puisque je les appelle « Terres-Eponges ». Je joue avec la plastique de la matière et l’abstraction qu’elle m’évoque. La terre est un moyen d’expression qui m’intéresse de plus en plus, et je compte bien chercher, creuser, aller plus loin avec elle.

 

// Photographie :

   Mon travail photographique est avant tout un regard, une observation immortalisée sur le vif, au hasard de mes pas. Il n’y a pas d’autre mise en scène que ce que la Nature m’a posé sous les yeux.

La lumière naturelle a un rôle important dans ma démarche. La lumière, ou ce qui en découle : Une ombre, un reflet, un trait, un trou, un détail, une matière.

Singularité d’un endroit, ambiance émouvante ou mystérieuse, simplicité et composé graphique, … Voilà ce qui m’enchante !

Je souligne une subtilité, une nuance, une lueur, … Jusqu’à l’abstraction parfois.

J’aime faire dialoguer des paysages naturels et bruts avec des paysages où l’Homme est intervenu en y laissant des traces (Des sites abandonnés, des murs tatoués, des objets oubliés, …).

Je mets souvent l’accent sur le contraste : Contraste des lignes, des noirs, des couleurs, contrastes graphiques, contrastes des lieux, des formes, … Pour donner vie et éclat. Pour accentuer la singularité du moment.

Ce que nous ferons du temps.

La rencontre de Peggy Renaud s’apparente un peu à une promenade. On a tout son temps, on marche et on parle de ce qui fait la vie. Le sentier s’enfonce dans le bois, sans que l’ombre prenne le pas sur la lumière. Par discrétion, on dira que sa maison est là, de la même couleur que ce qui l’entoure, faite de bois et de terre. Une maison composite, à l’image de nos vies. Dans un coin, des outils rouillés, des plaques de métal, des engrenages; plus, loin du bois, des planches et des branches, roulées par la rivière ou l’océan. Et au milieu de tout ça une petite musique qui revient.

 

Peggy Renaud est une femme de la campagne, comme on disait avant. Ses mains aiment ce contact rugueux, pour ainsi dire du commencement. “J’ai toujours eu une attirance pour la terre. Que je fasse de la céramique n’est pas un hasard, ça me fascine, la terre et ce qui va avec, le bois, le feu, l’eau… Mais je pense aussi que la terre, c’est le temps.” Elle vient de dire le mot. Parce que c’est au coeur de sa création, cette merveilleuse mécanique, qui emporte la valeur des choses, leur bonheur, leur mémoire, et le reste aussi, puisqu’il faut faire avec.

 

Et si tout était là, autour de nous, comme une synthèse du sentiment? “J’ai passé une partie de mon enfance en Afrique. Mon père travaillait à la construction d’un barrage au Nigéria. Je pense en avoir ramené des images de clarté, de la lumière et des parfums qui se collent les uns aux autres.” Le collage donc, l’assemblage qu’elle répète dans son travail, au travers de ses sculptures, masques et totems, peints de pigments végétaux et de rouilles solaires. Le temps toujours, jusque dans l’objet premier, à la façon des créateurs africains, récupéré, chiné et déniché, rendu à une autre vie. “Je ne cherche pas à savoir à quoi il a servi, et d’où il vient, je sens juste qu’il a vécu, que des mains l’ont tenu… et je lui propose autre chose.” L’objet dans un dialogue qui s’invente.

 

Il y a forcément une spiritualité dans cette recherche, mais elle n’en parle pas. De ses voyages en Afrique non plus. Pourtant ils sont fréquents, essentiels à son imaginaire et sans doute, la reconduisent-ils à l’essentiel. La céramique en fait partie et Kossi Homawoo entend l’associer à ses lumières. La lumière et la terre, deux principes alchimiques à la création.

 

Dans une très belle série, qui s’appelle “Terres-éponges”, Peggy interroge justement cette pulsation originelle. Il y a un milliard d’années, parmi les premières formes vivantes, apparaissaient ces mystérieuses créatures, à l’intersection des genres. C’est assez magique une éponge, qui serait née dans le feu et la mer, et qui tiendrait d’une fleur et d’un animal. C’est la vie et c’est le temps, dans la plus mystérieuse des associations. Peggy Renaud sourit. Le temps est immense, et il est comme un jardin, au milieu de lui-même.

 

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