Philippe Pousson est peintre, sculpteur, mosaïste — ou peut-être tout cela à la fois… ou rien de précis. Il ne revendique aucune étiquette, aucun territoire. Ce qui le guide, c’est une nécessité intérieure, une pulsion muette qui le pousse à créer, sans projet, sans calcul, sans message à décoder.

Il trace, il assemble, il colore. Les formes émergent sans plan, les couleurs jaillissent sans justification. Ce n’est ni manifeste, ni discours : c’est une urgence.

Ses œuvres naissent d’un équilibre instable entre le contrôle et le lâcher-prise. Elles se construisent comme des dialogues muets entre le hasard et l’intuition. On peut y ressentir des échos de ce qu’il aime – les vibrations de Kandinsky, les rêveries de Miró, les tensions de Bacon – mais ces résonances ne sont jamais revendiquées. Elles flottent, simplement, dans l’air qu’il respire.

Chez lui, l’acte de créer est une fin en soi. Il ne cherche ni sens caché, ni reconnaissance. Il peint comme on respire. Il sculpte comme on rêve. Le reste n’a pas vraiment d’importance.